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ZOOM SUR PRIIPS
L’industrie, réunit autour de l’European Fund and Asset Management Association (EFAMA), a critiqué vertement certains éléments du document d’information clé PRIIPS (PRIIP DIC). L’association argue que les données ayant trait à la performance et aux coûts ne font qu’au mieux confondre les investisseurs, voire les tromper dans le pire des cas.
C’est la méthodologie dite du « prix d’arrivée » utilisée pour estimer les coûts implicites, qui concentre le feu des critiques. En effet, cette dernière aboutit à une sous ou surestimation systématique des coûts ex-ante présentés au client. Cette entorse à la transparence est due à la demande formulée par les régulateurs européens d’inclure les mouvements de marché entre la transmission de l’ordre et son exécution. Ce qui peut aboutir à appliquer des coûts de transaction négatif, par exemple lorsque qu’un gestionnaire de fond exécute une vente sur un marché ascendant et inversement.
En outre, la question de la présentation des performances futures, telle qu’exigée par le règlement, est aussi un problème majeur pour l’industrie. Le texte est particulièrement prescriptif en la matière et force les gestionnaires d’actifs à suivre une méthodologie aboutissant à une projection des performances des 5 dernières années sur la durée de détention recommandée du produit. La pertinence de cette information laisse perplexe puisque l’on peut aboutir fréquemment à des présentations de scénarios trop optimistes ou pessimistes. Ainsi, pour une recommandation de détention à 40 ans d’un fonds indiciel suivant le MSCI AC World, un investissement de $10,000 produirait à maturité $1,844,462…
L’EFAMA a donc fait appel aux instances européennes pour que l’exemption touchant les fonds produisant des DIC UCITS soit prolongée au-delà du 31 Décembre 2019 et jusqu’à ce que les textes de niveau 1 et de niveau 2 soient ajustés.
C’est la méthodologie dite du « prix d’arrivée » utilisée pour estimer les coûts implicites, qui concentre le feu des critiques. En effet, cette dernière aboutit à une sous ou surestimation systématique des coûts ex-ante présentés au client. Cette entorse à la transparence est due à la demande formulée par les régulateurs européens d’inclure les mouvements de marché entre la transmission de l’ordre et son exécution. Ce qui peut aboutir à appliquer des coûts de transaction négatif, par exemple lorsque qu’un gestionnaire de fond exécute une vente sur un marché ascendant et inversement.
En outre, la question de la présentation des performances futures, telle qu’exigée par le règlement, est aussi un problème majeur pour l’industrie. Le texte est particulièrement prescriptif en la matière et force les gestionnaires d’actifs à suivre une méthodologie aboutissant à une projection des performances des 5 dernières années sur la durée de détention recommandée du produit. La pertinence de cette information laisse perplexe puisque l’on peut aboutir fréquemment à des présentations de scénarios trop optimistes ou pessimistes. Ainsi, pour une recommandation de détention à 40 ans d’un fonds indiciel suivant le MSCI AC World, un investissement de $10,000 produirait à maturité $1,844,462…
L’EFAMA a donc fait appel aux instances européennes pour que l’exemption touchant les fonds produisant des DIC UCITS soit prolongée au-delà du 31 Décembre 2019 et jusqu’à ce que les textes de niveau 1 et de niveau 2 soient ajustés.
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NOUVEAUX DEVELOPPEMENTS
Si l’on s’écarte quelques instants des grandes échéances de cette seconde moitié de 2018 pour observer de quoi l’avenir pourrait être fait, plusieurs communications ont retenu notre attention cet été.
INDICES DE RÉFÉRENCE
Les fameux IBORs et les taux sans risques (risk-free rates – RFR) ont beaucoup fait parler d’eux durant l’été. A juste titre car il s’agit vraisemblablement de l’évolution réglementaire la plus impactante pour les sociétés de gestion et les banques privées à moyen terme.
Le Comité de stabilité financière (FSB), une émanation du G-20, a ainsi demandé courant juillet aux principales banques centrales de travailler avec les acteurs de marché afin d’identifier des RFRs qui pourraient remplacer les indices de référence actuels et améliorer la transparence et la stabilité du système financier international. La Banque Centrale Européenne, par le biais de son groupe de travail sur les taux sans risque en euro, a d’ores et déjà lancé une consultation (désormais close) pour identifier un candidat afin de remplacer l’EONIA. L’EONIA ne répondra en effet plus aux exigences du Règlement 2016/1011 concernant les indices utilisés comme indices de référence, et ce dès 2020. La BCE devrait publier une recommandation concernant le nouvel indice dans le courant de l’automne, en sachant que 88% des participants à la consultation soutiennent ESTER (euro short-term rate) comme l’alternative la plus viable.
Si de son côté, la Banque d’Angleterre a déjà recommandé son nouvel indice, le SONIA (Sterling Overnight Index Average), pour remplacer le LIBOR, la transition ne semble pas aisée. Néanmoins, Mark Carney, le gouverneur de la Banque ainsi que le régulateur britannique, la FCA, ont évoqué à de nombreuses occasions la nécessité pour les acteurs du marché de se préparer à la fin du LIBOR. Dans le même temps, la Réserve Fédérale américaine, dont le discours n’est pas différent de celui de ses homologues, a pour sa part retenu le SOFR (Secured Overnight Financing Rate).
L’ISDA a par ailleurs lancé une consultation sur ce thème auprès des institutions financières membres.
La suite de l'article
INDICES DE RÉFÉRENCE
Les fameux IBORs et les taux sans risques (risk-free rates – RFR) ont beaucoup fait parler d’eux durant l’été. A juste titre car il s’agit vraisemblablement de l’évolution réglementaire la plus impactante pour les sociétés de gestion et les banques privées à moyen terme.
Le Comité de stabilité financière (FSB), une émanation du G-20, a ainsi demandé courant juillet aux principales banques centrales de travailler avec les acteurs de marché afin d’identifier des RFRs qui pourraient remplacer les indices de référence actuels et améliorer la transparence et la stabilité du système financier international. La Banque Centrale Européenne, par le biais de son groupe de travail sur les taux sans risque en euro, a d’ores et déjà lancé une consultation (désormais close) pour identifier un candidat afin de remplacer l’EONIA. L’EONIA ne répondra en effet plus aux exigences du Règlement 2016/1011 concernant les indices utilisés comme indices de référence, et ce dès 2020. La BCE devrait publier une recommandation concernant le nouvel indice dans le courant de l’automne, en sachant que 88% des participants à la consultation soutiennent ESTER (euro short-term rate) comme l’alternative la plus viable.
Si de son côté, la Banque d’Angleterre a déjà recommandé son nouvel indice, le SONIA (Sterling Overnight Index Average), pour remplacer le LIBOR, la transition ne semble pas aisée. Néanmoins, Mark Carney, le gouverneur de la Banque ainsi que le régulateur britannique, la FCA, ont évoqué à de nombreuses occasions la nécessité pour les acteurs du marché de se préparer à la fin du LIBOR. Dans le même temps, la Réserve Fédérale américaine, dont le discours n’est pas différent de celui de ses homologues, a pour sa part retenu le SOFR (Secured Overnight Financing Rate).
L’ISDA a par ailleurs lancé une consultation sur ce thème auprès des institutions financières membres.
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